Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/126

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qui bientôt le déposait à la première station de chemin de fer non encore inquiétée, où il prenait le train de nuit pour Ottawa.

Il y était reçu avec tous les honneurs dus à son rang le lendemain vers midi, c’est-à-dire presque à la même heure où Son Excellence le commandant Von Goelinger enrageait de ne pas avoir le plaisir de serrer la main et de passer les menottes à Son Excellence le gouverneur.

La conséquence de cette apparente évasion d’un grand personnage fut que le pays était informé du peu glorieux fait d’armes de Goelinger, pendant que celui-ci restait dans une complète ignorance de ce qui se passait dans le pays.

Naturellement, l’émouvante nouvelle de la capture de Québec par un détachement allemand leva les derniers doutes qui pouvaient encore subsister dans l’esprit des autorités fédérales.

Il n’y avait pas à hésiter un instant devant l’audacieuse entreprise d’ennemis menaçant le Canada sur tous les points : aux grands maux les grands remèdes, il fallait prendre un parti extraordinaire, mettre en force certaines dispo-