Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/189

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de personnes qui cherchaient à s’évader des maisons en flammes étaient saisies, traînées hors du village et fusillées. Dans un village voisin, quarante hommes eurent le même sort. Dans une maison seule, le père et la mère ont été abattus à coups de fusil, la fille est morte après avoir subi les derniers outrages et le garçon, l’unique survivant était gravement blessé.

Les enfants n’étaient pas exemptés. « J’ai vu, rapporte un autre témoin, empilés sur le seuil de leur maison les cadavres du père, de la mère et d’une fillette de neuf ans, qui avaient été évidemment tués l’un après l’autre à mesure qu’ils cherchaient à enjamber la porte ».

Dans un champ appartenant à un homme du nom de E…, cinquante-sept civils ont été mis à mort. L’officier allemand, en entrant dans le village, avait dit : « Vous avez tiré sur nous. » L’un des villageois ayant demandé la permission de parler, dit : « Si c’est là votre idée, tuez-moi, mais laissez aller ces hommes. » La réponse fut une volée de balles. Ceux qui ne tombèrent pas du coup furent baïonnettés.

La plupart des rapports de l’enquête consta-