Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/226

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XV

À SAUVAGES, SAUVAGES ET DEMI !


Un Canadien de Québec dans l’armée allemande : à première vue, voilà bien le comble de l’invraisemblance. Mais, depuis que notre chevaleresque compatriote le regretté Faucher de Saint-Maurice a affirmé avoir déniché un Canadien pure étoffe du pays parmi les Bédouins d’Algérie, il ne faut plus s’étonner de ces sortes de rencontres.[1]

L’histoire de celui qui vient de s’introduire si inopinément au beau milieu d’un complot ourdi contre lui-même et ses pareils, n’a après tout rien de fort extraordinaire pour qui connaît l’esprit aventureux et nomade de beaucoup de nos jeunes compatriotes.

Natif d’une paroisse des environs de Québec, mais de parents pauvres qui comme tant d’autres s’étaient laissé entraîner il y a une trentaine

  1. En France, tout dernièrement, n’a-t-on pas été fort ébahi de trouver, sous le « kilt » et le tartan d’un régiment de Highlanders Écossais, toute une pléiade de jeunes Canadiens-Français de Montréal ?