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COUP DE TONNERRE

pective des principaux personnages. Ce petit festin n’est pas tout à fait un dîner de noces ; il y a tout de même du mariage dans l’air.

L’hôte de la circonstance, Jean-Baptiste Meunier, et sa digne épouse qu’il appelle familièrement « sa vieille », sont sur le point de marier leur fille aînée, Marie-Anne du nom de sa mère.

Le futur bienheureux, on l’a deviné, est le jeune invité occupant la place d’honneur à la droite du maître de la maison. La plupart des autres convives sont les frères et cousins de la fiancée, quelques-uns accompagnés de leurs légitimes.

C’est ce soir même la signature du contrat, ce qui explique la présence du solennel invité d’en face, à qui l’on dit « Monsieur le notaire ». Et c’est demain la messe du mariage.

Un roman qui se respecte ne saurait se passer d’au moins un héros avec son héroïne. Mais notre histoire n’a nullement la prétention d’être un roman à l’eau de rose.

D’ailleurs, dans ce pays, l’un des plus heureux de la terre, puisqu’il se flatte d’avoir vécu en paix avec ses voisins depuis plus d’un siècle, les