Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

AVERTISSEMENT AU LECTEUR



Un peintre de mes amis avait entendu parler d’un certain coin de rivière ravissant, disait-on, à croquer, ce qui faisait justement son affaire. Comme je connaissais bien l’endroit, je m’offris à lui servir de guide. Je comptais bien l’y conduire par le chemin le plus court ; mais lui ne l’entendait point de cette oreille. À tout bout de champ, il s’attardait, cherchait des sentiers détournés, comme s’il eût eu peur d’arriver trop vite. Il semblait vouloir tout voir, excepté la petite merveille qui l’avait attiré là. On entendait le ronronnement d’une cascade dans le voisinage ; il fallut à tout prix aller voir la cascade. Caprice d’artiste ! pensai-je assez haut pour qu’il pût m’entendre. — Mais non, répondit-il ; seule-