Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 1.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


L’ENFANT.

— Chante-moi la série du nombre onze, etc.


LE DRUIDE.

— Onze bélek armés, venant de Vannes, avec leurs épées brisées ;

Et leurs robes ensanglantées ; et des béquilles de coudrier ; de trois cents il ne reste qu’eux onze.

Dix vaisseaux ennemis, etc.

Neuf petites mains blanches, etc.

Huit vents, etc.

Sept soleils, etc.

Six petits enfants de cire, etc.

Cinq zones terrestres, etc.

Quatre pierres à aiguiser, etc.

Trois parties du monde, etc.

Deux bœufs, etc.

La Nécessité unique, etc.

Tout beau, enfant blanc du Druide ; réponds-moi, que me veus-tu ? Que te chanterai-je ?


L’ENFANT.

Chante-moi la série du nombre douze, jusqu’à ce que je l’apprenne aujourd’hui.


LE DRUIDE.

— Il y a douze mois et douze signes[1] ; l’avant-dernier, le Sagittaire, décoche sa flèche armée d’un dard.

Les douze signes sont en guerre. La belle vache, la vache noire à l’étoile blanche au front, sort de la forêt des dépouilles ;

  1. Dans le zodiaque.