Et d’abord les grands Comtes, et les riches et les pauvres ;
Et les riches et les pauvres, ni or ni argent ne leur manquera ;
Il ne leur manquera ni chair, ni pain, ni vin, ni hydromel à boire ;
Ni escabelles pour s’asseoir, ni valets vifs pour les servir ;
Il sera tué deux cents porcs et deux cents taureaux engraissés ;
Deux cents génisses et cent chevreuils de chacun des bois du pays ;
Deux cents bœufs, cent noirs, cent blancs, dont les peaux seront également partagées.
Il y aura cent robes, et de laine blanche pour les prêtres ;
Et cent colliers d’or pour les beaux guerriers ;
Plein une salle de manteaux bleus de fête pour les demoiselles ;
Et huit cents braies neuves pour les pauvres gens ;
Et cent musiciens sur leurs sièges, feront de la musique jour et nuit, sur la place ;
Et Merlin le Barde, au milieu de la cour, célébrera le mariage.
Enfin, la fête sera telle, qu’il n’y en aura jamais de pareille. —