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Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 1.djvu/239

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— J’en blesse tout ce que je veux ; cela s’appelle une lance.

— Mieux vaut, bien mieux vaut mon casse-tête ; on ne l’affronte pas sans mourir.

Et qu’est-ce que ce plat de cuivre-ci que vous portez au bras ?

— Ce n’est point un plat de cuivre, enfant, c’est un blanc-bouclier.

— Seigneur chevalier, ne raillez pas; j’ai vu plus d’une fois des blancs monnoyés ;

Il en tiendrait un dans ma main, tandis que celui-ci est large comme la pierre d’un four.

Mais quelle espèce d’habit portez-vous? c’est lourd comme du fer, plus lourd même.

— Aussi est-ce une cuirasse de fer pour me défendre contre les coups d’épée.

— Si les biches étaient ainsi harnachées, il serait plus malade de les tuer.

Mais, dites-moi, seigneur, êtes-vous né comme cela ? —

Le vieux chevalier, à ces mots, partit d’un grand éclat de rire.

— Qui diable vous a donc habillé, si vous n’êtes pas né comme cela ?

— Celui qui en a le droit, c’est celui-là, mon cher enfant.

— Mais alors qui en a le droit ?

— Le seigneur Comte de Quimper.