Et j’irai trois fois, à genoux, puiser de l’eau pour votre bénitier.
— Va au combat, va, cheval Lez-Breiz ; j’y vais avec toi. —
— Entendez-vous ? voilà Lez-Breiz qui arrive ; il est suivi sans doute d’une armée bardée de fer.
Tiens ! il monte un petit âne blanc dont la bride est un licou de chanvre ;
Il a pour toute suite un petit page : mais on dit que c’est un terrible homme ! —
Le jeune écuyer de Lez-Breiz, en les voyant, se serra de plus en plus contre son maître.
— Voyez-vous ! c’est Lorgnez qui vient ; une troupe de guerriers devant lui ;
Une troupe de guerriers derrière lui ; ils sont dix, et dix, et puis dix encore.
Les voilà qui arrivent au bois de châtaigniers : nous aurons, mon pauvre maître, bien de la peine à nous défendre.
— Tu iras voir combien ils sont quand ils auront goûté mon acier.
Frappe ton épée, écuyer, contre mon épée, et marchons à eux. —
— Hé ! bonjour à toi, chevalier Lez-Breiz.
- — Hé ! bonjour à toi, chevalier Lorgnez.