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XIII
LE TRIBUT DE NOMÉNOÉ.
( Dialecte de Cornouaille. )
I.
L’herbe d’or est fauchée ; il a bruiné tout à coup.[1]
— Bataille! —
— Il bruine, disait le grand chef de famille du sommet des montagnes d’Arez ;
Il bruine depuis trois semaines, de plus en plus, de plus en plus, du côté du pays des Franks,
Si bien que je ne puis en aucune façon voir mon fils revenir vers moi.
Bon marchand, qui cours le pays, sais-tu des nouvelles de mon fils Karo ?
— Peut-être, vieux père d’Arez ; mais comment est-il, et que fait-il ?
— C’est un homme de sens et de cœur ; c’est lui qui est allé conduire les chariots à Rennes,
Conduire à Rennes les chariots traînés par des chevaux attelés trois par trois,
Lesquels portent sans fraude le tribut de la Bretagne, divisé entre eux.
- ↑ L’herbe d’or, ou le sélage, ne peut être, dit-on, atteint par le fer sans que le ciel se voile et qu’il arrive un grand malheur.