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Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 1.djvu/427

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« Plus d’un qui verse du vin rouge, versera bientôt du sang gras ;

« Plus d’un qui fera de la cendre, fait maintenant le fanfaron. »

Plus d’un penchait la tête sur la table, ivre-mort,

Quand retentit ce cri de détresse : — Le feu ! Amis, le feu ! le feu!

Le feu ! le feu ! Amis, fuyons ! c’est Jeanne-la-Flamme qui l’a mis ! —

Jeanne-la-Flamme est la plus intrépide qu’il y ait sur la terre, vraiment !

Jeanne-la-Flamme avait mis le feu aux quatre coins du camp ;

Et le vent avait propagé l’incendie et illuminé la nuit noire ;

Et les tentes étaient brûlées, et les Français grillés,

Et trois mille d’entre eux en cendre, et il n’en échappa que cent.


IV.


Or, Jeanne-la-Flamme souriait le lendemain, à sa fenêtre,

En jetant ses regards sur la campagne, et en voyant le camp détruit.

Et la fumée qui s’élevait des tentes toutes réduites en petits monceaux de cendre ;