Les loups de la basse Bretagne grincent des dents, en entendant le ban de guerre ;
En entendant les cris joyeux, ils hurlent : à l’odeur des Français, ils hurlent de joie.
On verra bientôt, dans les chemins, le sang couler comme de l’eau ;
Si bien que le plumage des canards et des oies blanches qui y nageront, deviendra rouge comme la braise.
On verra plus de tronçons de lances éparpillés qu’il n’y a de rameaux sur la terre, après l’ouragan.
Et encore plus de têtes de morts qu’il n’y en a dans les ossuaires du pays.
Là où les Français tomberont. ils resteront couchés jusqu’au jour du jugement ;
Jusqu’au jour où ils seront jugés et châtiés avec le Traître qui commande l’attaque.
L’égout des arbres sera l’eau bénite qui arrosera leurs tombeaux !
Dinn ! dinn ! daon! au combat! au combat! Oh ! dinn ! dinn ! daon ! Je vais au combat.