La dame de Keroulaz parlait ainsi à l’héritière, parce que la jalousie était au fond de son cœur, et qu’elle aimait Kerthomaz.
— Kerthomaz m’avait donné un anneau d’or et un sceau ; je les acceptai le cœur gai, je les rendrai en pleurant.
— Tenez, Kerthomaz, votre anneau d’or, votre sceau, vos chaînes d’or ; on ne veut pas que je vous épouse; je ne puis garder ce qui vous appartient. —
Dur eût été le cœur qui n’eût pas pleuré, à Keroulaz, à voir la pauvre héritière embrasser la porte en sortant.
— Adieu, grande maison de Keroulaz, vous ne me verrez plus ; adieu, chers voisins ; adieu, pour jamais ! —
Les pauvres de la paroisse pleuraient ; l’héritière les consolait :
— Taisez-vous, pauvres gens, ne pleurez pas ; venez me voir à Châteaugal.
Je ferai l’aumône tous les jours ; et, trois fois par semaine, une charité de dix-huit quartiers de froment, et d’orge et d’avoine. —