Le marquis de Guérand, hors de lui, sauta vite sur son cheval rouge ;
Sur son cheval il sauta vite, et se rendit à l’aire neuve.
— Clerc, mets bas ton pourpoint, que nous nous disputions ces gages[1].
Clerc, mets bas ton pourpoint, que nous nous donnions un croc-en-jambe ou deux.
— Sauf votre grâce, marquis, je n’en ferai rien, car vous êtes gentilhomme, et moi je ne le suis point ;
Car vous êtes le fils de madame de Guérand, et moi le fils d’un paysan.
— Quoique le fils d’un paysan, tu as le choix des jolies filles.
— Seigneur marquis, excusez-moi, ce n’est pas moi qui l’ai choisie ;
Marquis de Guérand, excusez-moi, c’est Dieu qui me l’a donnée. —
Annaïk Kalvez tremblait, en les entendant parler ainsi.
— Tais-toi, mon ami ; allons-nous-en ; celui-ci nous fera peine et chagrin.
— Auparavant, clerc, dis moi : sais-tu jouer de l’épée ?
- ↑ Les Aires-Neuves sont toujours suivies de luttes. V. les Chansons domestiques.