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XVI


IANNIK SKOLAN.


PREMIÈRE PARTIE.


( Dialecte de Vannes. )


I.


Comme le jour se couchait, la mendiante vint chez nous. Quand la mendiante entre quelque part, elle a un sourire pour tout le monde :

— Que Dieu vous bénisse en cette maison, vous femme, et vous, enfants ; me voici venue encore une fois pour me promener ; vous vous portez bien, ici ?

— Las ! commère, cela ne va pas mal ; mais le pauvre homme n’est pas bien ; et, si la maladie dure trop longtemps, je serai forcée d’aller mendier mon pain.

Mais prenez une escabelle, en ce coin-là, ma commère, et asseyez-vous, et asseyez-vous, ma commère, et contez-moi quelque belle nouvelle.

— Il y a des belles nouvelles assez ; je pense, ma commère, que vous en avez ouï parler ; n’avez-vous pas entendu parler, ma commère, de ce qui est arrivé aux environs du bourg ?