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XVII


IANNIK SKOLAN,


SECONDE PARTIE.


( Dialecte de Tréguier. )


Iannik Skolan et son saint patron sont allés tous deux demander le pardon, demander la merci des âmes, demander le pardon des péchés.

Iannik Skolan disait, en entrant chez sa mère :

— Bonne nuit et joie en cette maison ; est-ce qu’on y est couché ?

Tous vous êtes ici couchés, il n’est resté que moi, moi seul je suis resté ici, pour allumer le feu.

— Et par où êtes-vous entré ? J’avais fermé mes portes ; mes portes, je les avais fermées à clef, et mes fenêtres à la targette.

— Si vous aviez fermé vos portes à clef, je sais les ouvrir depuis longtemps. Allumez la chandelle, soufflez le feu, et vous verrez deux au lieu d’un. —

Quand la chandelle fut allumée, elle fut saisie d’épouvante, en voyant deux dans la maison, causant avec elle à minuit.