— Si vous voulez me conduire au bourg de Skoul, à la porte de mon père, je vous pardonnerai tout de bon cœur. — Dites adieu à votre mère et à qui vous voudrez, car jamais morceau de pain de votre vie vous ne mangerez au bourg de Skeul.
— Puisqu’il faut donc que je meure, ôtez la couronne de sainte Barbe qui est cachée dans la doublure de mes habits[1], et s’il plaît à Dieu, je mourrai ensuite. —
Et quand ils l’eurent tué, ils le traînèrent par les pieds, ils le traînèrent par ses petits pieds à la grande rivière du Faouet, et arrivés à l’eau, ils l’y jetèrent.
Le vieux Maurice et sa femme pleuraient amèrement, cherchant partout leur fils Loéizik. — Taisez-vous, Maurice, ne pleurez pas, dans peu votre enfant sera retrouvé. —
Quiconque eût été là eût eu le cœur navré, en voyant Loéiz Rozaoulet couché sur le dos dans la prairie; en voyant le pauvre enfant mort, ses beaux cheveux blonds cpars sur ses yeux ;
Quiconque eût été là eût eu le cœur navré, en voyant le pauvre enfant sur le dos dans la prairie ; il n’y avait là ni père, ni mère, ni parent, ni ami qui vînt le relever, excepté le recteur de Langonet.
Le recteur de Langonet disait en pleurant amèrement : — Adieu, mon bon petit Loéïz ; tu vas aller en terre. Je t’attendais
- ↑ Amulette qui préserve, dit-on, de la mort.