Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 2.djvu/225

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Le navire des Anglais a été brûlé par nous ; et ils se sont sauvés tout nus, à la nage, vers nous.

Les habitants de Brest poussaient des cris de joie en voyant rentrer nos navires[1].

Tous les habitants poussaient des cris de joie, tous, excepté les pauvres mères.

Quel honneur pour nous, ô Bretons ! nous avons vaincu les Anglais !

Quel honneur pour nous, hommes de Kervignac, le Mang a été mandé à Paris.

Le Mang a été mandé à Paris, et on l’a fait asseoir à la table du roi ;

Il a été à la table du roi, avec les princes qui font cas des Bretons.

Et il a reçu une médaille d’or, et il est fait officier.

Mille bénédictions de Dieu au roi ! au roi mille bénédictions de Dieu !

Dieu ne regarde pas à la condition ; le roi n’y regarde pas non plus.

  1. La Surveillante et le cotre l’Expédition, qui la remorquait, après avoir soutenu lui-même un beau combat contre le cotre anglais le Rambler.