La petite Azénor demandait, en passant près de Mezléan :
— Mon mari, s’il vous plaît, j’entrerai un moment dans cette maison.
— Pour aujourd’hui, vous n’entrerez pas ; demain, si cela vous fait plaisir. —
La petite Azénor pleurait amèrement, et personne ne la consolait ;
Et personne ne la consolait, que sa petite servante :
— Taisez-vous, madame, ne pleurez pas ; le bon Dieu vous récompensera. —
La petite Azénor pleurait auprès de l’autel, à midi ;
De l’autel à la porte de l’église, on entendait son cœur se fendre.
— Approchez, ma fille, que je vous passe l’anneau au doigt.
— M’approcher me semble bien dur ; je n’épouse point celui que j’aime.
— Petite Azénor, vous péchez, vous épousez un homme comme il faut ;
Un homme qui a de l’or et de l’argent, et le clerc de Mezléan est pauvre.
— Quand je serais réduite à mendier avec lui mon pain, cela ne regarderait personne ! —