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LES CHOUANS.


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ARGUMENT.


La Bretagne, obéissant aux plus nobles instincts du cœur de l'homme, l’amour de l’autel et du foyer, avait cent mille hommes sous les armes, et, suivant ses vieilles hermines nationales couchées parmi les fleurs de lis de France, elle commençait cette guerre que Napoléon a nommé la Guerre des géants. Les principaux événements étaient chantés, selon l’usage, dans des ballades populaires : il en est un qui l’a été par plusieurs poëtes du temps ; c’est la mort glorieuse du général Tinténiac.

« A Coatlogon (juillet 1795), dit un témoin oculaire,[1] Champeaux, à la tête de trois mille hommes, surprend les chouans ; l’action s’engage, et ceux-ci remportent une complète victoire, due aux promptes dispositions de Georges... Mais cet avantage leur coûta cher : ils perdirent leur général qui tomba mort dans les bras de Julien Cadoudal. »

  1. Notice sur M. Joseph de Cadoudal, p. 24.