— Ce ne sont point les traces d’un lièvre ; les traces d’un renard, je ne dis pas.
Et ils suivirent les traces :
— Voici toujours un vieux chapeau !
Il est blanchi par la gelée ; je crois que c’est le chapeau de Iann Marek.
— Est-ce là le chapeau de votre père, Lorans ?
— Le chapeau de mon père ? non, en vërité ! —
Et ils revinrent aux bois tous deux, et ils trouvèrent des braies.
Des braies, plus loin, au milieu des bois, toutes déchirées et tachées de sang :
— Ce sont ses braies ! c’était bien son chapeau ! —
Et Loéiz Pilorsin courait devant.
(Or, un vieux corbeau croassait, au haut d’un arbre, au coin du bois. )
Et tout à coup Loéiz pousse un cri d’épouvante :
— Mon Dieu ! le voilà ! —
Iann Marek était couché dans la neige, la face contre terre ; Ses deux mains étaient jointes sur sa tête ; ses cheveux blancs épars sur ses yeux.
Son ventre et sa poitrine, jusqu’au creux de son cœur, avaient été dévorés par les loups ;
Son front seul avait été respecté, par la vertu du baptême.