Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 2.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


— « Voilà le mois de mai qui passe, et les fleurs des haies avec lui;

Heureuses les jeunes personnes qui meurent au printemps !

Comme la rose quitte la branche du rosier, la jeunesse quitte la vie ;

Celles qui mourront avant huit jours, on les couvrira de fleurs nouvelles,

Et du milieu de ces fleurs, elles s’élèveront vers le ciel, comme le passe-voie du calice des roses. —


III.


Jeffik, Jeffik, vous ne savez pas ce que le rossignol a dit :

« Voilà le mois de mai qui passe, et les fleurs des haies avec lui. »

Quand la pauvre fille entendit, elle mit ses deux mains en croix ;

— Je vais dire un Ave Maria en votre honneur, dame Marie ;

Pour qu’il plaise à Dieu, votre fils, d’avoir pitié de moi ;

Pour que j’aille, sans tarder, attendre mes compagnes dans le paradis. —

Sa prière était à peine finie, qu’elle pencha la tête ;