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— Je pleure à cause de mes enfants, je n’ai pas de pain à leur donner.

— Ma bonne femme, ne pleurez pas ; voici de l’argent, allez en acheter. —

Que Dieu bénisse le seigneur comte ! Voilà des hommes, sur ma parole !

Quand je devrais aller à la mort, j’irai pour lui quand il voudra.


TROISIÈME LABOUREUR.


Voilà des hommes qui ont bon cœur : ceux-là écoutent les gens de toute condition ;

Ceux-là écoutent les gens de toute condition ; ceux-là sont bons pour tout le monde.


QUATRIÈME LABOUREUR.


Ceux-là sont bons pour les malheureux domaniers ; ce n’est pas eux qui les congédieraient ;

Qui les congédieraient comme les nouveaux maîtres, pour accroître leur fortune ;

Leur fortune ; sans penser que celui qui l’accroît de la sorte, en ce monde, la diminue certainement pour l’autre.


CINQUIÈME LABOUREUR.


Ce ne sont pas ceux-là qui font vendre le lit d’un fermier avec ses meubles.


SECOND PILLAOUER.


Ce ne sont pas ceux-là qui font payer deux écus d’amende à une femme qui cherche son pain ;