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trouvé de colombe, mais quantité de fleurs ; des lilas et des églantines, et surtout une gentille petite rose, qui fleurit au coin de la haie ; je vais vous la chercher, si vous le voulez, pour rendre joyeux voire esprit.

(Il entre une seconde fois dans la maison, puis revient
en tenant une petite fille par la main.)


LE BAZVALAN.

Charmante fleur vraiment ! gentille et comme il faut pour rendre un cœur joyeux ! si mon pigeon était une goutte de rosée, il se laisserait tomber sur elle.

(Après une pause.)

Je vais monter au grenier, peut-être y est-elle entrée, en volant.


LE BREUTAER.

Restez, bel ami ; un moment, j’y vais moi-même.

(Il revient avec la maîtresse du logis.)

Je suis monté au grenier, et je n’y ai point trouvé de colombe, je n’y ai trouvé que cet épi abandonné après la moisson.

Mets-le à ton chapeau, si tu veux, pour le consoler.


LE BAZVALAN.

Autant l'épi a de grains, autant de petits aura ma colombe blanche sous ses ailes, dans son nid, elle au milieu, tout doucement.

(Après une (pause.)

Je vais voir au champ.