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III


LA CHANSON DE TABLE.



III.


— O Notre-Dame de Plévin ! le soir et le matin, et le matin quand je me lève, je vois la cheminée de ma douce ;

Je vois s’élever la fumée de la cheminée de ma douce belle qui me fait bien du chagrin. Il faut que j’aille jusque chez elle pour lui parler encore une fois. —

Loïzaïk Alan chantait en conduisant ses vaches, ce matin-là ; en menant ses vaches au champ neuf, Loizaik Alan chantait gaiement.

Elle avait relevé sa coiffe blanche : son œil est bleu, ses cheveux blonds, sa joue rose comme la fleur de l’érable ; elle dédaigne tous ses galants.

Elle était montée sur l’échalier pour ouvrir la barrière à ses bêtes, quand elle vit Piarik, son amoureux, qui cheminait dans la vallée.


PIARIK.

Ma douce belle, j’allais chez vous pour vous demander en mariage ; faites-moi une réponse favorable, comme celle que fit autrefois votre mère à votre père.