Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
V
CHANT DE LA FETE DE L’ARMOIRE.
( Dialecte de Léon. )
LE JEUNE HOMME.
Ecoutez, ma douce veuve, je viens vous faire ma cour ; voici le temps de prendre un parti.
LA VEUVE.
Pour cette année, je ne me marierai point, ni ne romperai jamais mon deuil; il faut que je parte pour le cloître où Dieu m’attend.
LE JEUNE HOMME.
Pour le cloître, vous ne partirez point, en vérité ; mais pour mon village, je ne dis pas ; la rose et les fines herbes sont nées pour les jardins.
LA VEUVE.
La rose est née pour le jardin et l’if pour le cimetière ; j’ai choisi pour époux celui qui a créé le monde.