Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 2.djvu/357

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Ne jurez jamais contre eux : s’ils sont fuyards, dites-leur ceci : « Allez, allez, bêtes méchantes, ne volez pas l’herbe du recteur !

« Pâture à renard, pâture à cormoran, votre ventre n’est jamais plein !

« Ah ! si je peux vous attraper, je vous vendrai chèrement mes pas. »

Quand vous voyez voler un corbeau, pensez que le démon est aussi noir, aussi méchant ; quand vous voyez une petite colombe blanche, pensez que votre ange est aussi doux, aussi blanc.

Pensez que Dieu vous regarde comme le soleil du haut du ciel ; pensez que Dieu vous fait fleurir comme le soleil les roses sauvages de Comana.

Quand vous parlez aux personnes de votre maison, dites : Mon frère, ma sœur ; dites : Vous. Parlez-vous les uns aux autres avec civilité et amitié.

Portez, enfants, honneur et respect à la noblesse et aux gentilshommes ; respectez les gens d’Église, répondez-leur bien poliment.

Ne passez par aucun bourg, par aucun village où sera notre Sauveur Jésus, sans entrer dans l’église, pour le prier de tout votre cœur, et vous gagnerez vingt jours d’indulgences.

Quand vous rencontrerez le saint sacrement, suivez-le pas à pas : vous aurez été vraiment ce jour-là dans la compagnie du roi des hommes et des anges.