Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 2.djvu/441

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— Nous venons de la part du fils de notre roi, seigneur, demander votre fille en mariage, demander, avec révérence, en mariage votre fille Azénor.

— Ma fille lui sera accordée avec plaisir ; il est grand et beau, me dit-on ; belle et grande est aussi ma fille, douce comme un oiseau, blanche comme du lait. —

L’évêque de la ville d’Is célébra joyeusement les noces, et elles durèrent quinze jours, quinze jours de festins et de danses ; les joueurs de harpe à leur poste.

— Maintenant, ma gentille épouse, voulez-vous que nous retournions chez moi ?

— Cela m’est égal, mon jeune époux, partout où vous irez, j’irai avec plaisir. —

Quand sa belle-mère la vit arriver, elle étrangla d’envie : — Maintenant tout le monde va s’enorgueillir de ce bec jaune-ci.

Les clefs nouvelles on les aime, tenez ; les vieilles clefs on les dédaigne, et cependant le plus souvent les vieilles clefs sont les meilleures, —

Huit mois ne s’étaient pas écoulés, je crois, qu’elle dit à son beau-fils :

Aimeriez-vous, fils de Bretagne, à défendre la lune et le loup[1] ?

  1. À passer la nuit à la belle étoile, à être mis à la porte.