Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 2.djvu/89

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Et il vint trouver sa femme, en rêvant tristement dans son cœur.

— Voyez ! ce pauvre enfant qu’on a tué ; qui a pu le mettre au monde ?

La dame, sans rien répondre, se rendit aussitôt à la ferme.

— Vous vous portez bien, fermière ? Voilà du chanvre qui pousse à merveille.

— Mon chanvre ne pousse guère bien ; il s’en va tout avec vos pigeons.

— Où sont allées vos filles, que je ne vois que vous ?

— Deux sont à la rivière avec les bardes, et deux autres à préparer le chanvre ;

Et deux autres à préparer le chanvre ; et les deux dernières à le peigner.

Pour Marie Fanchonik, ma nièce, elle est au lit malade ;

Elle est au lit malade, depuis huit ou neuf jours.

— Ouvrez-moi, ma fermière, que je voie ma filleule.

— Dites-moi, ma filleule, où avez-vous mal ?

— C’est entre mon ventre et mon cœur que j’ai mal, ma marraine.

— Levez-vous, levez-vous, ma filleule, et allez vous confesser au père François ;