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rapide que le diamètre de l’orifice supérieur est plus petit par rapport à l’inférieur.

Tel est, en peu de mots, le mécanisme important de l’aération, méconnu encore de nos jours dans les campagnes, où on devrait le vulgariser.


Aire des Bouveries.


L’aire ou sol des bouveries est généralement loin de présenter les conditions nécessaires à la salubrité des habitations, et d’être uni et facile à nettoyer ; il pêche souvent par un de ces points que la pratique ne devrait pas cependant perdre de vue. D’abord, il faut qu’il soit salubre, et, ni les terrains où ont été enfouis des cadavres ou autres débris organiques, ni ceux qui sont naturellement humides, ne jouissent de cette propriété ; ils peuvent être cause d’affections redoutables.

De plus, le niveau de l’aire doit se trouver au-dessus du sol extérieur ; le bœuf doit monter et non descendre lorsqu’il pénètre dans son habitation. Lorsque les étables sont enfoncées, l’aération n’est plus aussi facile, les urines et autres déjections ne pouvant s’écouler au dehors, s’infiltrent dans la terre et deviennent la source d’émanations malfaisantes, sans compter que les eaux météoriques peuvent y pénétrer. Il n’est pas rare de voir des étables dont le côté d’entrée est assez bien disposé, tandis que sur un autre point elles sont terrassées, adossées à un tertre ou à une colline. On comprend la défectuosité d’une pareille construction, où la disposition des ouvertures est gênée et dont les murs froids et humides sont pour les bœufs des causes de rhumatismes.

Le remède à la plupart de ces défauts est simple et peu coûteux : il suffit de déblayer les murs terrassés et de les