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Les cailloux à grosse tête, si souvent employés, ont l’inconvénient de laisser des vides où les déjections s’accumulent et se décomposent plus tard. On leur reproche également de former des sols difficiles à nettoyer, irréguliers, et d’exiger d’épaisses litières pour préserver les animaux des saillies qu’ils présentent. Le pavage avec des petits cailloux, et surtout le pavé à l’alsacienne, sont sous tous les rapports préférables, vu qu’ils laissent moins de vides et que la surface est plus unie.

Les briques disposées de champ ont la supériorité sur les précédents matériaux ; mais leur prix élevé les fait trop souvent écarter. L’asphalte est quelquefois utilisé pour les vacheries ; il constitue un sol excellent, mais non exempt de reproches ; car mouillé il devient glissant, la chaleur le ramollit, et finalement il présente des excavations. Le béton n’est pas assez employé, il coûte peu et rend de bons services.

Dans les pays où le bois est à bas prix, un plancher remplace le pavage. On se sert à cet effet de madriers, de plateaux ou de liteaux placés de champ ; mais le bois se laisse pénétrer par l’humidité et les déjections, et devient par suite insalubre si on n’a la précaution de le renouveler assez fréquemment. Dans le but d’économiser la litière, on a construit en Angleterre, il y a quelques années, des planchers à claire-voie. Ils consistent en des espèces de grils, placés sous la partie postérieure de l’animal, et reposant sur des petits murs qui forment les côtés d’une fosse où tombent et s’accumulent toutes les déjections. Ce système, peu favorable à la santé des animaux, n’a guère été adopté.

Ordinairement, au lieu de paver les étables, on se contente de battre la terre plus ou moins mêlée d’argile et de chaux, afin de lui donner une certaine solidité et de lui