Page:Bascoul - Des bouveries.djvu/35

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Ordinairement celui-ci est beaucoup trop oblique, de sorte que les bœufs ne peuvent tirer le fourrage qu’en relevant fortement la tête, position tout-à-fait gênante et qui expose les yeux à la poussière ou autres corps venant des parties supérieures.

Au-dessus des râteliers et vis-à-vis la place de chaque bête, existe habituellement un espace non planchéié, par lequel on fait tomber le fourrage du fenil dans l’étable. Ces abat-foin, comme on les appelle, sont sans doute très commodes pour le service ; cependant, il serait à désirer qu’on abandonne leur usage ; car, non-seulement ils permettent aux émanations des bouveries de monter dans le fenil et d’altérer les provisions des fourrages, comme je l’ai déjà dit en parlant des planchers mal joints, mais de plus, à leur faveur, la poussière, les feuilles et les graines des plantes tombent sur la tête des animaux et déterminent parfois des ophthalmies, des coryzas, des bronchites et des maladies cutanées dont la guérison est presque toujours difficile à obtenir. Si on tient à les conserver, devrait-on au moins les fermer par des couvercles afin d’en atténuer les inconvénients, ou mieux encore, leur substituer des ouvertures placées dans le mur derrière les râteliers.

Situées au-dessous des râteliers, les crèches ou mangeoires s’étendent comme eux d’un bout à l’autre des rangs et sont communément en bois ou en pierre creusée. Celles-ci sont un peu froides ; mais en revanche, elles sont faciles à nettoyer et peuvent servir d’abreuvoir, n’étant pas susceptibles de pourrir et de répandre une mauvaise odeur. Les planches qui les constituent, lorsqu’elles sont en bois, sont assez épaisses et assemblées avec soin, afin que les aliments ne puissent se loger dans les rainures où ils se décomposeraient plus tard. Dans tous les cas, il est à désirer qu’un massif