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DE MARIE BASHKIRTSEFF.

Lundi 2 janvier. peinture ; je e me sens pas digne de dire « mon art » ; pour parler de 1l’art (et ses aspirations ou inspirations), il faut déjà être quelqu’un. Sans cela, on a l’air d’un amateur ridicule, ou plutôt il y a là…, je ne sais quoi d’indélicat qui blesse ce qu’il y a de supérieur dans ma nature ; c’est comme si on avouait quelque belle action… Une fausse honte, enfin. Ce qui me passionne, c’est ma Mercredi 4 janvier.

taquinersur nos passions pour Tony et sur celles que nous lui inspirons. A minuit, nous prenons du chocolat. Dina, très gracieuse… ; du reste, je comprends qu’on réserve ses grâces pour les connaisseurs. Je me mets toujours avec un soin particulier pour les artistes, et tout autrement : — de longues robes sans corset, des draperies ; trouverait pas ma taille assez mince ni ma robe assez, à la mode ; aussi toutes mes plus jolies fantaisies, trop extravagantes pour le monde, me serviront pour — — Julian passe la soirée à nous — dans le monde, on ne