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JOURNAL

lentes rue Legendre ? Pas mèche, 4 ; Jeanne d’Are, 2 ; Le portrait, du frère, 3 ; Le Soir au village, 4 ; Les foins, 5. Je ne connais pas tout, et il n’est pas encore mort. Bastien est moins le fils de Millet que Cazin, qui lui ressemble beaucoup, en plus… jeune… Bastien est original et est lui. On procède toujours un peu de quelqu’un, mais la personnalité se dégage ensuite. Du reste, la poésie, la force, le charme sont toujours les mêmes, et si c’est imiter que de les. chercher, alors ce serait désespérant. On ressent une vive impression devant un Millet, on la retrouve devant un Bastien… Qu’est-ce : que ça prouve ?

Les superficiels disent imitation. Ils ont tort ; deux acteurs différents peuvent vous émouvoir de la méme façon, parce que les sentiments véritables, humains, intenses sont toujours les mêmes. Il y a une dizaine de lignes tout à fait gracieuses d’Étincelle sur moi. Je suis un peintre remarquable, une belle jeune fille et une élève de Bastien-Lepage. Attrape !.

J’ai vu le buste de E.Renan chez Saint-Marceaux, et hier j’ai vu passer Renan en fiacre. Je l’ai reconnu tout de suite.

Voilà de la ressemblance au moins ! Lundi 18 juin.

ment : j’ai accordé pour ce matin onze heures une audience au correspondant du Nouveau Temps (de SaintPétersbourg) qui me l’avait demandée par lettre. C’est un très grand journal et ce M. B… y envoie, entre autres, des études sur nos peintres à Paris, et, comme « vous occupez parmi ceux-là une place notable » ; vous me permettrez, j’espère, etc. Ahl ah ! Avant de descendre je le laisse quelques Attention ! C’est un petit événe— -