Page:Basile de Cesarée - De la lecture des auteurs profanes, 1894.djvu/18

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εὑρήσει παρισουμένην, ἀλλὰ πλεῖον τοῦ ἐν ἐκείνοις ἐλαχίστου τὰ σύμπαντα τῶν τῆδε καλῶν κατὰ τὴν ἀξίαν ἀφεστηκότα ἢ καθ᾿ ὅσον σκιὰ καὶ ὄναρ τῶν ἀληθῶν ἀπολείπεται. Μᾶλλον δέ, ἵν᾿ οἰκειοτέρῳ χρήσωμαι τῷ παραδείγματι, ὅσῳ ψυχὴ τοῖς πᾶσι τιμιωτέρα σώματος, τοσούτῳ καὶ τῶν βίων ἑκατέρων ἐστὶ τὸ διάφορον. Εἰς δὴ τοῦτον ἄγουσι μὲν Ἱεροὶ Λόγοι, δι᾿ ἀπορρήτων ἡμᾶς ἐκπαιδεύοντες. Ἕως γε μὴν ὑπὸ τῆς ἡλικίας ἐπακούειν τοῦ βάθους τῆς διανοίας αὐτῶν οὐχ οἷόν τε, ἐν ἑτέροις οὐ πάντη διεστηκόσιν, ὥσπερ ἐν σκιαῖς τισι καὶ κατόπτροις, τῷ τῆς ψυχῆς ὄμματι τέως προγυμναζόμεθα, τοὺς ἐν τοῖς τακτικοῖς τὰς μελέτας ποιουμένους μιμούμενοι· οἵ γε, ἐν χειρονομίαις καὶ ὀρχήσεσι τὴν ἐμπειρίαν κτησάμενοι, ἐπὶ τῶν ἀγώνων τοῦ ἐκ τῆς παιδιᾶς ἀπολαύουσι κέρδους. Καὶ ἡμῖν δὴ οὖν ἀγῶνα προκεῖσθαι


bonheur de l’autre vie, et que les biens d’ici-bas tous ensemble sont encore plus loin du moindre des biens de l’autre monde que l’ombre et le rêve ne le sont de la réalité. Ou plutôt, pour me servir d’une comparaison plus convenable, autant l’âme est en tout supérieure au corps, autant l’une des deux vies est au-dessus de l’autre. Ce sont les saintes Écritures qui nous conduisent à cette autre vie par l’enseignement des mystères. Mais tant que notre âge s’oppose à ce que nous pénétrions la profondeur de leur sens, à l’aide d’autres livres dont l’esprit ne leur est pas entièrement opposé, nous exerçons en quelque sorte l’œil de notre âme sur des ombres et sur des miroirs ; nous imitons en cela ceux qui se préparent au métier des armes, et qui, après s’être rendus habiles dans les gestes et dans les danses, recueillent au jour du combat le fruit de leurs jeux. Nous devons croire aussi qu’une lutte, et la plus grande de toutes, nous