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Page:Basile de Cesarée - De la lecture des auteurs profanes, 1894.djvu/22

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III. S’il y a quelque affinité entre les deux littératures, la connaissance de l’une et de l’autre ne peut assurément que nous être utile ; sinon la comparaison, en nous faisant voir leurs différences, ne sera pas d’un faible secours pour nous affermir dans l’amour de celle qui est la meilleure. Mais où trouver une image qui nous en donne une idée assez claire ? La voici : la vertu propre de l’arbre est de se couvrir de fruits dans la saison, mais de plus il reçoit une sorte de parure des feuilles qui s’agitent autour de ses rameaux ; de même, le fruit essentiel de l’âme est la vérité, mais en même temps la sagesse extérieure est pour elle une enveloppe qui ne manque point de grâce, comme ces feuilles qui offrent un abri au fruit et à l’œil un aspect agréable. Aussi dit-on que le grand Moïse, dont la sagesse est si renommée chez tous les hommes, exerça d’abord son génie dans les