trouver dans des ouvrages de ce genre des richesses utiles à l’âme. Nous devons donc les aborder en imitant exactement l’abeille. Elle ne vole pas indistinctement sur toutes les fleurs, elle n’essaye pas non plus d’emporter tout entières celles sur lesquelles elle se pose, mais elle y puise les sucs nécessaires à son travail, et abandonne le reste. Nous aussi, si nous sommes sages, nous tirerons de ces livres tout ce qui peut nous convenir, tout ce qui est conforme à la vérité, et nous passerons par-dessus le reste. Quand nous cueillons la fleur du rosier, nous écartons les épines ; de même, nous récolterons ce que les écrits profanes offrent de salutaire, et nous nous garderons de ce qu’ils ont de funeste. Il faut donc tout d’abord examiner de près chacune de nos études, la mettre en harmonie avec la fin que nous nous proposons, et, comme dit le proverbe dorien, aligner la pierre au cordeau.
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