Page:Basile de Cesarée - De la lecture des auteurs profanes, 1894.djvu/46

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ἀνώμοτος, κατ᾿ Εὐριπίδην ἐρεῖ; καὶ τὸ δοκεῖν ἀγαθὸς πρὸ τοῦ εἶναι διώξεται; Ἀλλ᾿ οὗτός ἐστιν ὁ ἔσχατος τῆς ἀδικίας ὅρος, εἴ τι δεῖ Πλάτωνι πείθεσθαι, τὸ δοκεῖν δίκαιον εἶναι μὴ ὄντα.

VII. Τοὺς μὲν οὖν τῶν λόγων οἳ τὰς τῶν καλῶν ἔχουσιν ὑποθήκας, οὕτως ἀποδεχόμεθα. Ἐπειδὴ δὲ καὶ πράξεις σπουδαῖαι τῶν παλαιῶν ἀνδρῶν ἢ μνήμης ἀκολουθία πρὸς ἡμᾶς διασώζονται, ἢ ποιητῶν ἢ συγγραφέων φυλαττόμεναι λόγοις, μηδὲ τῆς ἐντεῦθεν ὠφελείας ἀπολειπώμεθα. Οἷον, ἐλοιδόρει τὸν Περικλέα τῶν ἐξ ἀγορᾶς τις ἀνθρώπων· ὁ δὲ οὐ προσεῖχε· καὶ εἰς πᾶσαν διήρκεσαν τὴν ἡμέραν, ὁ μὲν ἀφειδῶς πλύνων αὐτὸν τοῖς ὀνείδεσιν, ὁ δὲ οὐ μέλον αὐτῷ. Εἶτα, ἑσπέρας ἤδη καὶ σκότους, ἀπαλλαττόμενον μόλις ὑπὸ φωτὶ παρέπεμψε Περικλῆς, ὅπως αὑτῷ μὴ διαφθαρείη τὸ πρὸς φιλοσοφίαν γυμνάσιον. Πάλιν τις Εὐκλείδη τῷ Μεγαρόθεν παροξυνθεὶς


prononcé par nos lèvres n’était point ratifié par notre cœur ; et nous poursuivrons plutôt l’apparence de la vertu que la vertu même. C’est cependant, s’il faut en croire Platon, le dernier degré de l’injustice, de vouloir paraître juste quand on ne l’est pas.

VII. Faisons donc notre profit de tous les écrits qui renferment des préceptes de vertu. Mais comme les actions vertueuses des anciens nous sont conservées par la tradition ou sont consignées dans les ouvrages des poëtes et des historiens, ne négligeons pas non plus l’utilité que nous pouvons en retirer. Un homme du peuple insultait Périclès, qui n’y faisait aucune attention ; et pendant tout le jour ils continuèrent, l’un à prodiguer sans relâche les injures, l’autre à garder son indifférence. Comme le soir était venu et que l’obscurité décidait enfin cet homme à se retirer, Périclès le reconduisit avec un flambeau, ne voulant pas qu’il arrivât malheur à son maître de philosophie. Un autre homme, dans sa colère contre Euclide de Mé-