Page:Basile de Cesarée - De la lecture des auteurs profanes, 1894.djvu/66

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εσπότῃ φόρους ἀπάγοντες, ἐλεεινοὶ τῆς ἀσχολίας, τῶν ἐν ἅδου κολαζομένων οὐδὲν πάσχοντες ἀνεκτότερον, ἀτεχνῶς εἰς πῦρ ξαίνοντες, καὶ κοσκίνω φέροντες ὕδωρ, καὶ εἰς τετρημένον ἀντλοῦντες πίθον, οὐδὲν πέρας τῶν πόνων ἔχοντες. Κουρὰς δὲ καὶ ἀμπεχόνας ἔξω τῶν ἀναγκαίων περιεργάζεσθαι, ἢ δυστυχούντων ἐστί, κατὰ τὸν Διογένους λόγον, ἢ ἀδικούντων. Ὥστε καλλωπιστὴν εἶναι καὶ ὀνομάζεσθαι ὁμοίως αἰσχρὸν ἡγεῖσθαί φημι δεῖν τοὺς τοιούτους ὡς τὸ ἑταιρεῖν ἢ ἀλλοτρίοις γάμοις ἐπιβουλεύειν. Τί γὰρ ἂν διαφέροι, τῷ γε νοῦν ἔχοντι, ξυστίδα ἀναβεβλῆσθαι, ἤ τι τῶν φαύλων ἱμάτιον φέρειν, ἕως ἂν μηδὲν ἐνδέη τοῦ πρὸς χειμῶνά τε εἶναι καὶ θάλπος ἀλεξητήριον; Καὶ τἄλλα δὴ τὸν αὐτὸν τρόπον μὴ περιττότερον τῆς χρείας κατεσκευάσθαι, μηδὲ περιέπειν τὸ σῶμα πλέον ἢ ὡς


les mers, comme s’ils devaient payer un tribut à un maître exigeant ; misérables par les tourments qu’ils se donnent, aussi malheureux que ceux qui subissent les châtiments de l’enfer, c’est d’eux qu’on peut dire qu’ils battent le feu, qu’ils portent de l’eau dans un crible, qu’ils puisent pour remplir un tonneau sans fond, et il n’y a point de terme à leurs peines. Avoir un soin excessif de sa chevelure ou de ses habits, c’est, comme disait Diogène, être malheureux ou coupable. Aussi j’affirme que mériter et obtenir le nom d’élégant doit paraître aussi honteux à des jeunes gens de votre âge que d’être impudique ou de devenir adultère. Qu’importe à l’homme sensé de revêtir une robe d’un fin tissu ou de porter un manteau grossier, pourvu qu’il soit suffisamment protégé contre le froid et contre la chaleur ? Il en est de même pour tout le reste : il ne faut pas vouloir plus que le besoin ne réclame, ni donner au corps plus d’attention que n’en