Page:Basile de Cesarée - De la lecture des auteurs profanes, 1894.djvu/76

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ἐκ σώματος βλάβην προειδόμενον, τὸ νοσῶδες χωρίον τῆς Ἀττικῆς τὴν Ἀκαδημίαν καταλαβεῖν ἐξεπίτηδες, ἵνα τὴν ἄγαν εὐπάθειαν τοῦ σώματος, οἷον ἀμπέλου τὴν εἰς τὰ περιττὰ φοράν, περικόπτοι. Ἐγὼ δὲ καὶ σφαλερὰν εἶναι τὴν ἐπ᾿ ἄκρον εὐεξίαν ἰατρῶν ἤκουσα.

Ὅτε τοίνυν ἡ ἄγαν αὕτη τοῦ σώματος ἐπιμέλεια αὐτῷ τε ἀλυσιτελὴς τῷ σώματι, καὶ πρὸς τὴν ψυχὴν ἐμπόδιόν ἐστι, τό γε ὑποπεπτωκέναι τούτῳ καὶ θεραπεύειν μανία σαφής. Ἀλλὰ μὴν εἰ τούτου γε ὑπερορᾶν μελετήσαιμεν, σχολῇ γ᾿ ἂν ἄλλο τι τῶν ἀνθρωπίνων θαυμάσαιμεν. Τί γὰρ ἔτι χρησόμεθα πλούτω, τὰς διὰ τοῦ σώματος ἡδονὰς ἀτιμάζοντες; Ἐγὼ μὲν οὐχ ὁρῶ, πλὴν εἰ μή, κατὰ τοὺς ἐν τοῖς μύθοις δράκοντας, ἡδονήν τινα φέροι θησαυροῖς κατορωρυγμένοις ἐπαγρυπνεῖν. Ὅ γε μὴν


neste influence que son corps pouvait avoir sur lui, s’établit à dessein dans l’Académie, qui était l’endroit le plus malsain de l’Attique, pour retrancher le luxe de son embonpoint, comme on retranche dans une vigne les rameaux superflus. Moi-même, j’ai entendu dire à des médecins que l’excès de l’embonpoint est un danger.

Ainsi donc, puisque le soin exagéré du corps ne vaut rien au corps lui-même et devient un empêchement pour l’âme, ce serait une folie manifeste que de le choyer et de s’en rendre esclave. Si nous nous apprenions à le mépriser, je ne sais trop ce que nous pourrions encore admirer parmi les choses humaines. Que nous servirait la richesse, si nous dédaignions les voluptés de la chair ? Je ne le devine point, à moins que nous ne prenions plaisir, comme les dragons de la fable, à veiller sur des trésors enfouis. Lorsqu’on a