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Page:Basile de Cesarée - De la lecture des auteurs profanes, 1894.djvu/80

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point de terme. » Prenons aussi Théognis pour maître : « La richesse, s’écrie-t-il, n’est l’objet ni de mon désir ni de mes prières ; puissé-je seulement vivre de peu, exempt de douleurs ! »

J’admire encore le mépris que professait pour toutes les choses humaines ce Diogène, qui se trouvait plus riche que le roi lui-même, parce qu’il avait moins de besoins. Nous, au contraire, si nous n’avons pas les trésors de Pythius le Mysien, des arpents de terre sans nombre, des troupeaux si considérables que nous ne puissions les compter, nous ne serons pas satisfaits. Cependant il convient, je pense, de ne pas désirer les biens qu’on n’a pas, et de se glorifier moins de la possession de ceux qu’on a que du bon usage qu’on en sait faire. Socrate avait raison, lorsqu’il disait d’un homme fier de sa richesse qu’il ne l’admirerait pas avant d’avoir vu comment il