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Page:Basile de Cesarée - De la lecture des auteurs profanes, 1894.djvu/84

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droite raison pour guide de sa vie, et de rester inébranlable dans les principes qu’il croit vrais, lors même qu’il devrait être en opposition avec tous les hommes, et subir pour la vertu les affronts et les périls. Ceux qui n’ont point ces sentiments diffèrent-ils beaucoup de ce sophiste égyptien, qui se changeait à son gré en arbre, en bête, en feu, en eau, et qui prenait toutes les formes ? Tantôt ils feront l’éloge de la vertu auprès de ceux de qui elle est honorée, tantôt ils tiendront un autre langage, s’ils voient que l’injustice est florissante : et c’est ainsi que se conduisent les flatteurs. Comme on dit que le polype change de couleur selon la terre qu’il touche, on les voit changer de sentiments selon les dispositions de ceux qu’ils fréquentent.

X. Tout ce que je viens dire, nous l’apprendrons d’une manière plus parfaite dans nos saints livres ; mais pour le moment traçons-nous, d’après les ouvrages profanes, une sorte d’esquisse de la vertu.