Page:Basile de Cesarée - Homélie sur le précepte Observe-toi toi-même, 1880.djvu/50

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vertueuse au rang même des anges ? Tu as reçu une âme intelligente, par laquelle tu conçois Dieu, tu te rends compte de la nature des êtres, tu cueilles le fruit le plus doux de la sagesse. Tous les animaux que portent la terre, privés ou sauvages, tous ceux qui vivent dans les eaux, tous ceux qui fendent cet air, sont tes serviteurs et tes esclaves. N’est-ce pas toi qui as inventé les arts, qui as fondé des villes, qui as imaginé tout ce qui sert à tes besoins ou à tes plaisirs ? Ne marches-tu pas sur les mers, grâce à ton génie ? La terre et les eaux ne fournissent-elles pas à ta vie ? L’air et le ciel et les chœurs des astres ne te montrent-ils pas leur ordre admirable ? Pourquoi donc t’affliger, si tu ne possèdes pas un coursier au frein d’argent ? N’as-tu pas le soleil qui, dans sa course infatigable, t’éclaire durant tout le jour de son flambeau ? Tu n’as pas de candéla-