Page:Basset - Contes arabes, 1883.djvu/10

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L’histoire de ces derniers a déjà été entreprise avec succès, et, bien que le sujet soit loin d’être épuisé, les travaux de De Sacy, de Loiseleur de Longchamps et enfin de Benfey sur le Pantchatantra, ceux de M. Comparetti sur le cycle de Sindibâd, de M. Kirpitchnikov sur le Barlaam et Josaphat, de M. Pertsch sur le Touti-Nameh, etc., ont montré quelle influence l’Orient a exercée, au moyen âge, sur les littératures de l’Occident. On a su retrouver le chemin suivi, depuis l’Inde jusqu’à la France, par « cette longue caravane de récits », déterminer les stations faites par elle dans les littératures pehlvie, syriaque, arabe, hébraïque, persane, turke, grecque, moghole, latine, espagnole, française, slavonne, etc. ; et, si quelques-unes de ces étapes ne nous sont connues que de nom, la marche générale est aujourd’hui hors de doute.

On a été plus loin : après avoir établi d’une manière irréfutable que le bouddhisme est le point de départ de tous les cycles que nous connaissons, on s’est de-