« Ce sont tes méfaits qui t’ont privé de ton oreille ? 42 » demanda-t-il.
« Non, répondit Behkerd, mais cela m’est arrivé en telle et telle circonstance. » Puis il ajouta : « J’ai pardonné à celui qui m’avait décoché une flèche et enlevé l’oreille. »
Alors le prince regarda sa figure, le reconnut et poussa un cri : « Tu es Behkerd ? »
« Oui, » dit-il.
« Et voici celui qui t’a atteint. »
Puis il lui raconta tout ce qui était arrivé ; les gens pleins d’admiration louèrent Dieu très haut ; Nirou embrassa son ancien maître, lui témoigna de grands égards, le fit asseoir sur son trône, le revêtit de pelisses d’honneur et le conduisit à son père en disant : « Voici celui qui m’a pardonné et voici la place de l’oreille que j’ai atteinte d’une flèche ; le pardon qu’il m’a accordé exige que je lui fasse grâce. » Puis, s’adressant à Behkerd : « Le résultat de ta clémence t’a été avantageux. » Ensuite tous deux le comblèrent de bienfaits et le renvoyèrent dans son pays.
Sache, ô prince, qu’il n’y a rien de plus beau que le pardon et que tout ce que tu