Page:Basset - Contes arabes, 1883.djvu/151

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aujourd’hui ; retourne chez toi et rassure-toi. » Puis il fit comparaître le prisonnier que les ministres interpellèrent aussitôt : « Misérable, malheur à toi ! ta dernière heure est venue ; la terre s’ouvrira pour recevoir ton corps et le mettre en pièces46. »

Le jeune homme leur répondit : « Ni vous, ni vos discours ne peuvent rien sur la mort ; c’est un destin arrêté irrévocablement47. Si une chose est écrite dans le livre de la destinée, elle arrive infailliblement ; nulle précaution, nulle prudence ne peut en garantir, comme il arriva au roi Ibrahim et à son fils. »

Azâd-bakht ayant demandé quelle était cette histoire, le prisonnier commença :