Page:Basset - Contes arabes, 1883.djvu/163

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plaça sur la tête de son fils et lui fit prêter serment par ses sujets en lui recommandant la justice, la bonne administration et l’équité. Il mourut cette nuit même et le prince régna à sa place.

Ainsi, ô prince, ce que Dieu décide à mon égard arrivera infailliblement, et il ne me servirait de rien de parler au roi et de lui conter des apologues à l’encontre de l’arrêt divin. De même ces vizirs, en dépit de leurs efforts et de leur acharnement à me perdre, échoueront, si Dieu veut mon salut ; c’est lui qui me fera triompher d’eux.

Azâd-bakht fut étonné de ces paroles et ordonna de ramener jusqu’au lendemain le jeune homme dans sa prison, afin de réfléchir à son affaire : « Car, disait-il, la journée est finie et je veux lui faire subir une mort honteuse et le traiter comme il le mérite. »