Page:Basset - Contes arabes, 1883.djvu/172

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Solaïmân-Châh, mais ne le trouva pas. Il sortit alors du palais, se cacha dans la ville jusqu’au lendemain ; ensuite il alla dans un château appartenant à son père et s’y fortifia. Voilà ce qui lui arriva.

Revenons à l’enfant. Lorsque la nourrice s’éveilla pour l’allaiter et qu’elle vit le lit couvert de sang, elle poussa un cri qui éveilla ceux qui dormaient, y compris le roi. On chercha la cause de cette clameur et on trouva le fils de Mélik-Châh égorgé, son lit ensanglanté et son père assassiné dans sa chambre : on examina l’enfant et l’on s’aperçut qu’il respirait encore et que les artères étaient intactes : la blessure fut recousue. Solaïmàn-Châh chercha inutilement Behléwân ; en reconnaissant qu’il s’était enfui, il comprit que c’était lui le meurtrier et il en conçut un profond chagrin ainsi que ses sujets et Châh-Khatoun. Il célébra les funérailles de son fils cadet et l’ensevelit : cette catastrophe causa un deuil général. Après quoi le roi s’occupa de l’éducation de son petit-fils.

Après que Behléwân se fut enfui dans le château où il se fortifia, sa puissance s’accrut et il ne songea plus qu’à faire la guerre à