Page:Basset - Contes arabes, 1883.djvu/181

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de biens ; vous m’avez donné un bon conseil. Où pensez-vous que je doive aller ? »

« Dans le pays de Roum où est ta mère. »

« Mais, reprit-il, lorsque mon aïeul répondit à Qaïsar, à propos de sa demande en mariage, il lui cacha mon aventure et mon secret. Il ne m’est pas possible de le démentir. »

« Tu as raison, dirent-ils, mais nous voulons ton intérêt : quand bien même tu servirais comme esclave, cela vaudrait mieux pour toi. »

Puis chacun lui donna de l’argent, le revêtit d’habillements, le rassasia et ils partirent avec lui à la distance d’un farsakh56 jusqu’à ce qu’ils l’eurent conduit loin de la ville : alors ils l’informèrent qu’il était en sûreté et le quittèrent. Il marcha tant qu’il sortit des pays appartenant à son oncle. Arrivé dans le pays de Roum, il entra dans une ville et se mit au service d’un habitant pour la culture, les semailles et les autres ouvrages.

Sa mère Chàh-Khatoun, pleine de tendresse pour son enfant à qui elle songeait continuellement et dont elle avait cessé de recevoir des nouvelles, trouva la vie insupportable et perdit le sommeil, sans qu’elle