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sont parvenus, mais aussi le moins connu, est celui en langue ouïgoure que renferme un manuscrit de la Bibliothèque Bodléienne à Oxford. Jusqu’à présent, deux orientalistes seulement en ont publié un extrait et, par une fâcheuse rencontre, ils ont choisi la même histoire, celle du roi Dâdbin[1]. En 1827, A. Jaubert donna dans le Journal Asiatique une Notice et un Extrait de la version turque du Bakhtiar-Nameh, d’après le manuscrit en caractères ouïgours. Abel Rémusat, dans ses Recherches sur les langues tartares, avait reconnu l’écriture, la langue et le sujet de cet ouvrage déjà mentionné par Hyde et l’éditeur du dictionnaire de Meninski[2]. En 1882, Davids publia, à la suite de sa Grammaire turke[3], le fac-similé, la transcription et la traduction du conte déjà déchiffré, édité et traduit par Jaubert. Ce manuscrit, de 294 pages

  1. Voir la cinquième Journée.
  2. Hyde, qui donna le fac-similé de la première page dans sa Religio veterum Persarum, le prenait pour le code des lois de Djenguiz-Khan écrit en khitaï ; W. Jones (Asiatic Researches) en faisait du mauvais coufique ; Langlès y voyait du moghol.
  3. Planche II, pp. 177-184 de la traduction française.